Quand on pense « écrivaine », on imagine souvent quelqu’un penché sur son clavier, inspirée, un thé fumant à côté et les mots qui coulent comme par magie.
(Spoiler : c’est parfois vrai… mais seulement 2 % du temps 😅)
Le reste ? Eh bien, c’est tout un métier multifacette, surtout quand on choisit l’autoédition. Dans mon cas, je n’ai pas une équipe derrière moi… j’ai moi. Et ça donne ça 👇
C’est le cœur du projet. Écrire, relire, réécrire, couper, douter, recommencer…
Mon livre est né de cette envie profonde de transmettre l’histoire de mon arrière-grand-père, pupille de l’État, devenu opticien-herboriste.
Chaque mot, chaque chapitre est passé entre mes mains.
Impossible d’écrire un livre de famille sans plonger dans les registres d’état civil, les fiches matricules, les photos anciennes ou encore les documents poussiéreux oubliés dans un coin de mémoire.
J’ai passé des heures à dénicher des dates, croiser des pistes, comprendre des silences.
Couverture, schémas d’arbres généalogiques, encadrés thématiques…
J’ai créé toute la mise en page moi-même, en essayant de rendre le livre aussi lisible que beau.
Spoiler bis : maîtriser les marges dans un logiciel de mise en page, c’est une épreuve à part entière. 😅
Toutes les images du livre viennent de moi : documents d’archives numérisés, portraits de famille, détails visuels pour enrichir le récit.
Pas de banque d’image ici, juste du fait maison, comme une bonne recette de grand-mère.
Oui, j’ai corrigé mon texte. Plusieurs fois. Avec attention.
Mais la première impression a quand même vu quelques coquilles passer entre les mailles…
Heureusement, merci à vous (chers lecteurs bienveillants) de m’avoir aidée à corriger tout ça pour la deuxième édition !
Les livres, je les emballe moi-même.
Je fais la queue à La Poste, je colle les étiquettes, je remplis les bordereaux.
Bref, j’ai ajouté “préparatrice de commandes” à mon CV.
Tu es en train de lire ces lignes sur mon site ?
C’est moi qui l’ai conçu, mis en page, mis à jour, corrigé, décoré ! (Bon d’accord, développeur web, c’est mon « vrai métier » !)
Créer les visuels et écrire les posts du blog, répondre aux messages, partager les coulisses, gérer les commentaires…
C’est du temps, de l’énergie, mais c’est aussi un lien précieux avec vous.
Quand tu m’écris pour une question, une remarque, un problème de livraison, c’est moi qui te réponds.
Et j’aime beaucoup cet échange direct avec mes lecteurs.
Au final, je suis aussi (et surtout) la tête, le cœur et les tripes derrière ce livre.
Je doute, je stresse, je m’enthousiasme, je suis fière, je me relève.
Je crée. Et je le fais avec passion.
Même si je porte ce projet majoritairement seule, je ne suis jamais vraiment seule.
Autour de moi, il y a ma famille, mes amis, mes proches… Ceux qui lisent mes doutes entre les lignes, qui m’encouragent quand j’ai envie de tout arrêter, qui m’aident à y voir plus clair quand je suis dans le brouillard.
Ils me réconfortent, me tirent vers le haut, calment mes peurs, célèbrent les petites victoires comme les grandes.
Ce livre est le fruit de mon travail, oui, mais aussi de leur présence bienveillante dans l’ombre.
Sans eux, rien n’aurait eu la même saveur. 💛
Parce qu’au-delà du livre lui-même, il y a une aventure humaine, artisanale, et passionnée.
Être autrice indépendante, ce n’est pas juste publier un texte :
c’est tisser un lien direct avec les lecteurs, en toute transparence, et avec beaucoup de sincérité.
Alors si vous avez envie de découvrir le fruit de ce travail multicasquette, vous pouvez le faire ici :
📚 👉 Découvrir « Pupille »
Et si vous avez un jour envie de vous lancer dans l’écriture et l’autoédition, j’espère que ce témoignage vous donnera l’envie (et le courage) de foncer. 🚀
Écrire une histoire familiale, c’est souvent plonger dans les archives, reconstituer des faits, deviner ce qui n’a pas été dit.
Mais parfois, pour aller plus loin, il faut sortir du papier et marcher sur la terre.
C’est ce que j’ai fait.
J’ai organisé plusieurs voyages pour suivre les traces d’Augustin, mon arrière-grand-père.
J’ai visité les lieux qu’il a traversés, observé les paysages qu’il a vus, ressenti l’ambiance des villages, des rues, des casernes, des campagnes…
J’ai aussi rencontré des personnes qui l’ont connu, ou qui ont connu ceux qui l’ont côtoyé.
Et là, tout a changé.
Jusque-là, Augustin était pour moi un nom dans les registres, une fiche matricule, un mystère à résoudre.
Mais marcher sur ses pas, voir ce qu’il a vu, entendre ce qu’il a peut-être entendu, a rendu son histoire plus réelle.
C’était comme si, au fil des kilomètres, il cessait d’être un personnage de papier pour devenir un homme.
Ces voyages m’ont offert ce que les archives ne peuvent pas toujours transmettre :
J’ai pu ajouter au livre des détails sensibles, des impressions, des connexions qui, sans ces marches, seraient restées abstraites.
En marchant dans ses pas, j’ai eu l’impression de me rapprocher de lui.
C’était un dialogue silencieux, entre passé et présent, entre lui et moi.
Ces voyages m’ont ancrée dans son histoire, et m’ont aidée à écrire non pas “sur” lui, mais presque “avec” lui.
Marcher dans les pas d’Augustin, c’était un peu marcher à ses côtés.
Et aujourd’hui, c’est ce qui donne à mon livre cette dimension intime et incarnée, que je n’aurais jamais pu créer uniquement derrière un écran.
Quand on se lance dans l’écriture d’un livre de famille, on ne part pas avec un fil narratif clair et linéaire. On commence avec des bouts d’archives, des souvenirs flous, des récits fragmentés, parfois contradictoires, souvent incomplets.
Alors comment assembler tout ça sans perdre le lecteur ni soi-même ? Voici mes 3 techniques-clés pour relier des morceaux d’histoire épars et en faire un récit vivant et structuré.
Plutôt que d’organiser mon livre autour de simples dates ou d’une chronologie stricte, j’ai choisi de suivre une émotion dominante : la quête d’identité, le sentiment d’abandon, la résilience.
Dans mon cas, le fil rouge était Augustin, mon arrière-grand-père, pupille de l’État.
C’est à travers lui que j’ai traversé l’histoire, même quand certains éléments ne le concernaient pas directement.
Un acte de naissance de 1899, une photo de 1932, une fiche militaire de 1917… comment faire cohabiter tous ces éléments sans perdre le lecteur ?
J’ai choisi de créer des liens thématiques ou symboliques entre les documents.
Par exemple, un mot manuscrit sur une fiche peut ouvrir une réflexion plus large sur le contexte social ou sur un événement historique.
Chaque élément n’est pas juste “posé” : il est connecté à ce qui précède et à ce qui suit.
Pour ne pas alourdir le texte tout en apportant de la profondeur, j’ai alterné entre le récit personnel (avec mes questions, mes hypothèses, les descriptions) et des encadrés informatifs pour expliquer le contexte historique :
Ce rythme permet au lecteur de souffler, de comprendre, et surtout de situer la petite histoire dans la grande.
Un livre de famille n’est jamais une suite parfaite d’événements. C’est un collage délicat, un tissage de fragments qu’on relie avec du cœur, de l’intuition et beaucoup de respect.
Ces trois techniques m’ont permis de donner une cohérence à une matière brute, et surtout, de raconter une histoire vraie, incarnée, et lisible pour tous.
Tu veux un aperçu de ce que ça donne ? 📚
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Et si toi aussi tu écris ton histoire familiale, n’hésite pas à partager tes propres astuces en commentaire !